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Spécialiste en développement personnel, coach en entreprise, coach individuel, sophrologue, Catherine Barry est spécialisée dans la connaissance de soi et de ses émotions à partir des méthodes issues notamment de l’Asie, de la psychologie bouddhiste,et de la médecine traditionnelle chinoise; et dans la gestion des conflits intérieurs à partir de ces méthodes. Egalement, Journaliste à France télévisions, elle est l'une des spécialiste en France du bouddhisme dans les médias. Elle est en effet la première au monde, à avoir présenté une émission hebdomadaire à la télévision, « Voix bouddhistes » de 1997 à 2007 sur France 2. De plus, auteur de livres sur le bouddhisme, le Dalai Lama, le Tibet, le développement personnel, la spiritualité, les religions d'Asie, et la médecine chinoise, elle est depuis une 20 aine d'années maintenant un pont entre l'Occident et l'Orient, essayant toujours de faire dialoguer ces traditions. ( Voir publications en pied de page; Pour toute remarque, question ou consultation sur RV vous pouvez la contacter à : catherinetashidelek108@gmail.com)

samedi 26 novembre 2011

Lobsang Sangay, le Kalon Tripa, l’émanation politique du Dalai Lama

Aujourd’hui, samedi 26 novembre, Mr Lobsang Sangay est venu pour la première fois en France. C’est un évènement important pour toutes celles et ceux qui sont engagés pour que les droits de l’homme soient respectés au Tibet et pour que la situation politique évolue sur le Toit du Monde. Un évènement qui passera pourtant inaperçu de la plupart des français puisque rares étaient les journalistes présents pour relayer la parole du 1er ministre Tibétain  lors de la conférence de presse qui se tenait à la mairie du XIème, où le député-maire Patrick Bloche l’accueillait. 
Au cours de cette conférence nous avons parlé avec Mr Lobsang Sangay, le nouveau premier ministre du gouvernement tibétain en exil, élu au suffrage universel de :-      Ce que représente cette élection, qui est un tournant historique, décisif, puisque le Kalon Tripa à la lourde tâche de succéder sur un plan politique à sa Sainteté le Dalai Lama et de continuer à œuvrer pour l’autonomie du Tibet.
-       Des bonnes relations que les deux hommes entretiennent. Le Dalai Lama le considère comme  son émanation politique.
-       Du fait qu’il est la 1ère personnalité non-religieuse à prendre en charge, sur un plan politique, l'avenir du peuple tibétain puisque son élection marque, et c’est important de le souligner, la séparation du religieux et du politique.
-       De l’entrée de plein pied du gouvernement tibétain en exil dans un système démocratique, ce qui ne peut qu’être salué par tous les pays démocratiques Européens,
-       Des négociations avec la Chine,
-       Des immolations des Tibétains qui bouleversent beaucoup d’entre nous et qui motivent le voyage aux USA et en Europe du Kalon Tripa. Il alerte ainsi la communauté internationale sur ce qui se passe au Tibet. Qui peut accepter pareille souffrance ?
-       De son accueil très favorable par la chambre des représentants et par le Sénat Américain ; et par Hilary Clinton,
-       D’environnement
-       Et, des actions que peuvent mener les différentes ONG et associations de soutien au Tibet en France, et les pouvoirs publics.
Mais qui est le Kalon Tripa ?
-       Un intellectuel, brillant et exceptionnel. Il est Docteur en droit international de l’université d’Harvard. Il  connait très bien l’Occident et c’est sans aucun doute un point important pour la tâche qu’il doit accomplir.
-       Bouddhiste, il ne conçoit pas la politique de manière violente. Le respect de l’autre est au cœur de sa démarche.
-       Un paradoxe : Lobsang Sangay ne connait pas le Tibet : il n’y a jamais vécu et ne s'y est jamais rendu. Il est né dans un camp de réfugiés dans le nord de l'Inde, de parents tibétains ayant fui leur pays en 1959.
-       Un très bon spécialiste des droits de l’homme. Il connait très bien la situation des tibétains : Sa thèse de droit international a porté sur les droits de l'Homme au Tibet. Elle a été déterminante dans son élection.
-       Un laïque. Son parcours et son éloignement des fonctions religieuses présentent le double avantage de le rapprocher des préoccupations des nouvelles générations de Tibétains en exil et de lui apporter un statut différent face à des autorités chinoises laïques qui comprennent mal l’intervention du religieux dans les décisions politiques tibétaines.
Quelques mots sur la volonté politique du Dalaï Lama :
Les Occidentaux ne le savent pas en général, mais dès 1960, soit un an à peine après son arrivée en Inde, le Dalaï Lama a commencé à mettre en place un système démocratique. Il lui aura fallu plus de 50 ans pour y parvenir en 2011. Le peuple tibétain refusait de le voir quitter son statut de Chef politique.
-       Le 10 mars 2011, sa Sainteté le Dalaï Lama exprime sa volonté de ne plus être le chef politique des Tibétain.
-       Suite à cette décision, fin avril 2011 : Mr Labsang sangay est élu, au suffrage universel, par le peuple tibétain, Chef politique de l’administration centrale tibétaine- LE Kashag.
-       Le 29 mai 2011 : une nouvelle Charte constitutionnelle entre en vigueur. A cette occasion, pour la première fois, l’ensemble des pouvoirs administratifs et politiques du Dalaï Lama sont transférés aux trois organes représentatifs du peuple tibétain :  le Cabinet, le Parlement, et la Cour suprême de Justice.
-       Le Kalon Tripa, est à la tête du pouvoir exécutif. Il est élu pour une durée de cinq ans, par la diaspora tibétaine répartie dans plus de 30 pays.
-       Il  a pris ses fonctions le 8 août 2011.


Au cours de cette visite à Paris, Lobsang Sangay a impressionné les personnes présentes par la finesse de son sens politique et par son engagement pour le peuple Tibétain. Il a renoncé à une vie somme toute très agréable aux USA pour aller vivre  à Dharamsala où  tout son temps et toute son énergie sont employés à « tout mettre en œuvre pour que les tibétains et le Dalaï Lama puissent un jour, vivre dans un Tibet Autonome. »

Déterminé, intelligent, fin diplomate, il est incontestablement, un atout pour le Dalaï Lama et les tibétains.
Nous aurons quant à nous sans doute beaucoup à apprendre de ce dirigeant politique pour qui le respect de l’autre, et la non-violence sont des manières d’être politiques et humaines fondamentales.

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