Qui êtes-vous ?

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Spécialiste en développement personnel, coach en entreprise, coach individuel, sophrologue, Catherine Barry est spécialisée dans la connaissance de soi et de ses émotions à partir des méthodes issues notamment de l’Asie, de la psychologie bouddhiste,et de la médecine traditionnelle chinoise; et dans la gestion des conflits intérieurs à partir de ces méthodes. Egalement, Journaliste à France télévisions, elle est l'une des spécialiste en France du bouddhisme dans les médias. Elle est en effet la première au monde, à avoir présenté une émission hebdomadaire à la télévision, « Voix bouddhistes » de 1997 à 2007 sur France 2. De plus, auteur de livres sur le bouddhisme, le Dalai Lama, le Tibet, le développement personnel, la spiritualité, les religions d'Asie, et la médecine chinoise, elle est depuis une 20 aine d'années maintenant un pont entre l'Occident et l'Orient, essayant toujours de faire dialoguer ces traditions. ( Voir publications en pied de page; Pour toute remarque, question ou consultation sur RV vous pouvez la contacter à : catherinetashidelek108@gmail.com)

lundi 1 septembre 2014

nouveau site et blog de catherine barry

bonjour,

Bonne rentrée à tous

A partir de demain, retrouvez ce blog et des informations sur mes parutions et activités sur mon nouveau site:

www.catherine-barry.fr

Et, en attendant que l'on se retrouve dès demain, n'oubliez pas que la solidarité, la générosité et la tolérance réchauffent les cœurs et les vies...
et, que cela apporte de la douceur dans le quotidien

Bonne semaine à toutes et à tous

Que votre route soit belle et heureuse

catherine barry

vendredi 25 juillet 2014

gratitude

Je vous souhaite à tous un bel été.....
paisible
heureux
serein
on se retrouve  à la rentrée sur le site http://catherine-barry.fr
le blog sera désormais accessible sur ce site
un merveilleux et généreux jeune-homme, Nicolas,l'a refait avant de partir pour un grand voyage en Asie
je ne suis pas très douée pour ce genre de chose
et, les dieux l'ont envoyés sur ma route...
gratitude.....

GRATITUDE
un mot sur lequel méditer cet été
car, ressentir de la gratitude, c'est accepter ce qui est, c'est  vivre pleinement le moment présent,
et, c'est s'appuyer sur ce qu'il est, pour se construire, réfléchir à ce que nous sommes, et aller de l'avant en essayant d'allumer des étoiles dans le ciel de notre existence...


le moment présent est pour moi, symbolisé par ces fleurs des champs simples, fragiles et à la beauté émouvante: des coquelicots, des bleuets, des  boutons d'or....
je vous les offre afin qu'elles vous accompagnent jusqu'à la rentrée

et, n'oubliez pas....
« Notre esprit crée le monde dans lequel nous vivons. Il est la source de notre bonheur et de notre malheur. Nous devons apprendre à l’observer et à le discipliner et choisir, en conscience, de maîtriser et de canaliser nos émotions conflictuelles. La clé de toute transformation consiste à être attentif aux mouvements de notre esprit. Le monde que nous créons et que nous expérimentons dépend notamment de nos émotions et de nos attitudes mentales. Une action de nature positive donne naissance à des effets de même nature. Et inversement. Il en est de même des actes « vertueux », positifs, généreux qui laissent sur l’esprit des empreintes favorisant la survenue événements semblables. Ces empreintes s’actualisent dès que les conditions le permettent. Attentif à cela, nous devons nous efforcer de générer dans notre esprit la motivation qui aidera à transformer nos mauvaises habitudes en comportements généreux et éthiques. Et, on constatera qu’être heureux et en paix dépend moins des circonstances extérieures que de ce qui se passe dans notre esprit. »
le Dalai Lama Tenzin Gyatso


Bel été
belle route
soyez heureux et.... faites en profiter les autres....







samedi 28 juin 2014

Jean-Claude Carrière : l’argent, ogre ou personnage bienfaisant ou quand le diable se cache dans les détails

C’est l’un des sages flamboyants de notre époque, tant son érudition est grande. Il pourrait s’en satisfaire mais cela serait mal le connaître. A 83 ans, Jean-Claude Carrière, reste un jeune-homme toujours en éveil, à l’œil malicieux, à la curiosité insatiable, et qui éprouve une empathie évidente pour l’être humain. D’ailleurs, c’est quoi un être humain, Monsieur Carrière ? On pourrait presque dire que toute votre œuvre littéraire, théâtrale, cinématographique, exprime, en filigrane, cette question. Auteur, conteur, scénariste, parolier, metteur en scène, depuis votre premier roman en 1957, vous n’avez eu de cesse d’interroger les cultures du monde qui nous ont devancées pour comprendre ce qu’elles en avaient dit, ou pas. L’Inde et les védas, le Tibet et le Dalaï Lama, l’islam-soufi et les derviches tourneurs, pour ne citer qu’eux. Mais, aussi notre manière de nous inscrire dans notre époque. Car, votre quête s’appuie à la fois sur notre histoire proche et sur les traditions qui nous ont précédés! Mais, vous ne vous arrêtez pas là. Brulant de pénétrer plus directement le mystère des âmes, c’est aussi en travaillant avec des personnalités d’exceptions, Buñuel, Peter Brook, Jean-Louis Barrault, Jacques Tati, Milos Forman, Michel Casse, Jean Audouze, Peter Brook, là encore pour ne citer qu’eux, que vous parachevez votre introspection des êtres ! Et, votre public aime ça ! Il apprécie la mise en perspective d’aspects de sa personnalité, trop souvent négligés par d’autres: le sens des valeurs, de la dignité, de la tolérance, de l’amitié, l’ouverture à l’autre…. !  Cette fois, vous l’amenez sur un autre terrain ! Celui de l’argent ! « L’argent, sa vie, sa mort »,  votre dernier livre publié chez Odile Jacob ! Une drôle d’idée ou une leçon de sagesse ?

 
Pourquoi « un sage » tel que vous, s’intéresse-t-il à ce sujet, à «ce veau d’or », au point de lui consacrer un livre?
Tout simplement parce que, comme beaucoup d’autres, je n’ai rien compris à la crise de 2008. Les commentaires des experts qui, d’ailleurs, n’étaient pas d’accord entre eux, ne m’éclairaient pas sur ce qui se passait réellement. Aussi, j’ai eu envie de voir comment notre relation à l’argent avait évolué au cours des siècles et ce qu’était vraiment cet instrument que nous, humains, avions inventé et qui, d’une certaine manière, s’était, peu à peu, libéré de son créateur. Je voulais découvrir, comment cet ogre, qui a tout avalé, ce tyran qui étend sa dictature en uniformisant tout ce qu’il touche à l’aune de ce qu’il est, à réussi à nous dominer et à nous manipuler à ce point là.
Historien de formation, j’ai donc remonté le temps, de sa naissance à aujourd’hui, et étudié ses formes, ses mouvements, ses humeurs. La manière dont, de territoire en territoire, il a tout envahi et conditionné. La façon dont il a organisé ses conquêtes et son propre culte.
Auteur, dramaturge, en l’étudiant, il m’est apparu comme un personnage vivant. Je l’ai donc mis en scène aux grandes époques de l’histoire en racontant des anecdotes qui le concernaient. Je l’ai regardé réagir aux crises économiques qui ont traversé le monde, dont la crise actuelle qui dit beaucoup sur sa fin possible. Car, cette crise qui dure signifie qu’il n’a encore repris complètement la main, bien qu’il commande toujours nos goûts en matière d’art, de beauté, d’esthétisme. Ce que je montre dans les deux premiers chapitres de mon livre consacrés aux beaux livres et au vin. Autrefois, un bibliophile pouvait s’acheter un beau livre pour une somme modique. Depuis une quarantaine d’années, ce n’est plus possible. Tout a une cote. Tout a un prix. Ce qui importe c’est : « combien ça vaut » ? On aime, on apprécie, on se reconnait, en fonction de la valeur financière attribuée aux objets, à ce que l’on possède. L’argent est devenu un dieu qui donne de l’attrait aux choses qu’il adoube ; et on oublie leur âme, leur vécu, leur histoire… Shakespeare, le premier, avait parlé de lui ainsi dans Timon d’Athènes. Il était visionnaire. Un prophète. Dans cette pièce que j’ai adaptée et qui a été mise en scène aux Bouffes du Nord, par Peter Brook, Timon appelle l’or : « Dieu Visible ».  Après quoi, suit une longue tirade sur les pouvoirs immenses, quasi divins de l’or, que Marx commentera par la suite.

Notre relation à l’argent, est-elle l’un des rares endroits où l’on ne peut pas tricher, se mentir…. Le diable est dans ces détails-là ?
La plupart de ceux qui parlent de l’argent le font, sans le connaître.
C’est d’abord un personnage bienfaisant. D’ailleurs nous l’acceptons tous, en général, avec plaisir et, nous tombons sans vraiment rechigner, et avec la même constance, dans les pièges que ce despote nous tend. La plupart d’entre nous l’aiment et font tout pour en avoir. Mais, dans nos pays, pas aux Etats-Unis, notre relation à l’argent est très paradoxale. D’un coté, nous le voyons comme un formidable outil que nous avons inventé pour faciliter notre existence, nous enrichir, améliorer nos conditions de vie, nous permettre de commercer avec d’autres peuples… De l’autre, depuis Moise et le veau d’or et Jésus-Christ et les marchands du temple, nous le diabolisons. Nous l’adorons et le maudissons. Cette relation amour-haine fait de lui un serviteur et un maître.
Mais, l’argent possède également bien d’autres facettes. C’est un personnage complexe qui a, selon moi, détesté certaines choses au cours de son existence. La fausse monnaie, qu’on le travestisse, qu’on le mélange à des métaux divers, qu’on le prenne pour ce qu’il n’est pas. Ce que j’illustre dans le livre notamment par l’histoire de Napoléon, partit pour la campagne de Russie, avec des faux roubles pour acheter de la nourriture aux paysans….. Ce qui s’est retourné contre lui !
Je crois qu’en réalité, l’argent aime être serviable, respecté, considéré comme un membre bienveillant de la famille. C’est son rêve. Mais ce rêve a été brisé par les hommes. L’argent déteste les périodes où l’argent flambe, où on lui rend un culte extrême. Il me l’a dit… ( rire)…  Si nous le comprenions, qu’on le considérait comme un personnage à part entière, nous le traiterions et l’aimerions mieux et il nous servirait, nous aiderait. Mais, nous n’avons jamais su le faire. C’est pourquoi, il se rebelle ! ......
Avez-vous trouvé la paix ?
Je n’ai jamais été en guerre…. J’ai été conscient, très tôt, d’être un privilégié. J’ai eu la chance de naître en France, de pouvoir profiter du système éducatif français, de faire des études supérieures, de vivre de mes écrits, de côtoyer des personnes rares… Pour toutes ces raisons, j’éprouve une gratitude infinie envers la vie et je la remercie pour tout ce qu’elle m’a apporté et proposé. C’est pour cela qu’à partir de 40 ans, je me suis engagé dans différentes actions bénévoles, pour rendre, modestement, un peu de ce qui m’avait été offert. Pour le partager. La vie est faite d’échanges… Cela participe à lui donner du sens !
Etre un humain est pour moi, à la fois complexe, passionnant, et mystérieux. Nous sommes des êtres vivants, au milieu d’autres êtres vivants, des animaux, des plantes, avec lesquels nous sommes en interaction. Prendre conscience de cette réalité, des relations que nous entretenons avec ce qui nous entoure, que la vie existe aussi, en dehors de nous, est enthousiasmant. J’aime sentir que la vie s’échange sur différents plans et que j’y collabore. C’est aussi pour cela que je m’intéresse depuis toujours aux autres cultures, pour comprendre ce qu’elles disent de cette réalité. L’un de mes amis me disait un jour : « Nous sommes un moment de l’histoire de la matière et ce moment est la conscience. » Vivre et se sentir vivre est difficile mais quelle aventure !


RETROUVEZ l’intégralité de cette rencontre sur :
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Culture/Livres/JC-Carriere-l-argent-ogre-ou-personnage-bienfaisant


mercredi 11 juin 2014

Mais où sont passé le prince et la princesse si charmants ? Entretien avec le Dr Philippe Brenot

Je sais, je sais, nous sommes au 21ème siècle et qui peut, de nos jours, sans mourir foudroyé de honte dans l’instant, reconnaître qu’elle ou qu’il rêve encore à son Prince et Princesse très charmants ? Si on en croit le Dr Philippe Brenot, qui étudie le couple depuis plus de 30 ans : tout le monde ou presque ! Nous sommes en effet toujours, très nombreux, à céder aux sirènes de ce mythe universel. La modernité, le virtuel, les réseaux sociaux, les sites de rencontre, en ont changé la forme mais pas le fond. Alors, que se trame- t’il quand nous nous abandonnons à ce désir amoureux ? Pour le comprendre, dans son dernier livre, publié chez les Arènes : « un jour mon prince…. Rencontrer l’amour et le faire durer », Philippe Brenot analyse en détails  les mécanismes qui nous attire vers l’autre, ceux qui nous en éloigne, et enseigne, car il s’agit bien de cela, des méthodes pour que cette histoire à deux, idéalisée, inventée, magnifiée, dure et ne dégringole pas, du pays des rêves, dès que la réalité reprend ses droits. Vous croyez toujours dans le couple ? En l’amour ? Vous souhaitez améliorer votre relation actuelle ou vous lancer dans une nouvelle aventure à deux ? N’hésitez plus. Ce livre est pour vous.
C’est quoi le couple moderne ?
C’est un couple libre des systèmes qui régissaient et maintenaient les unions autrefois. Par exemple, l’argent et le pouvoir qui étaient détenus par l’homme. L’interdiction morale de divorcer qui empêchait la femme-mère de partir.
Aujourd’hui, ces contraintes séculaires existent de moins en moins dans nos sociétés. Femmes et hommes sont en général autonomes financièrement, et dans ces conditions, le couple résulte de l’alliance de deux sujets, libres, qui peuvent, se mettre, ou pas, facilement ensemble ; et se séparer de même. Ce qui rend les unions  très fragiles. Le lien de départ est l’attachement amoureux qui repose notamment sur l’estime, l’admiration de l’autre.  On apprend à  faire couple. Surtout après 30 ans. Ce qui demande de très bien se connaître et d’accepter d’être fait l’un par l’autre au fil du temps. Il ne s’agit pas d’établir une relation de dépendance ou de soumission à l’autre mais de choisir, de partager un quotidien ou des moments avec une personne que l’on aime, en qui on a confiance, que l’on respecte, et avec qui on partage une grande complicité. Cela sans rien idéaliser mais en l’acceptant comme elle est, et inversement. Nous sommes imparfaits. L’autre aussi. On en tient compte et on essaye d’inventer un couple qui nous ressemble. L’expérience nous enseigne que  vivre à deux n’a rien de naturel.  Le savoir, l’accepter, c’est se donner les moyens de réussir son couple puisque rien n’étant acquis, on va devoir « y travailler », mettre en place des stratégies.
Dans ces conditions, c’est quoi l’amour ? Est-il lié au coup de foudre ? Dans l'enquête que vous avez menée avec l'Observatoire international du couple 56% des femmes et 59% des hommes interrogés disent avoir vécu un coup de foudre.
L’idée du coup de foudre est passionnante si on sait l’inclure dans le réel. Le coup de foudre est le summum de l’émotion, c’est une disposition particulière et fulgurante du « tomber amoureux ».  Ce choc, car il s’agit bien d’un choc, prend différents visages mais cela correspond, globalement, à une modification de l’état de conscience qui ressemble à un état hypnotique. Le regard est le mode d’entrée le plus fréquent, du coup de foudre. Les femmes et les hommes vivent ce moment de manière très différente. Le vécu émotionnel des hommes et leur façon de le raconter est beaucoup moins détaillé par exemple. Les femmes parlent plus facilement de changement de perception, de perte de repères, de sensations profondément modifiées, de temps suspendu.
L’amour ne se définit pas. Il se ressent, se vit. Il est fait de phénomènes psycho-chimiques naturels auxquels s’ajoutent des ingrédients personnels.  La capacité à « tomber amoureux » vient de la personne ; de son aptitude à se laisser aller à la séduction, à l’abandon, à l’amour. Le premier élan est spontané, il est une évidence instinctive et partagée. Mais on peut apprendre à se laisser aller à l’amour et à le faire durer. C’est ce que j’enseigne aux hommes et aux femmes qui me le demandent en consultation.

Ceux qui n’ont pas trouvé l’amour peuvent-ils encore y croire, quel que soit l’âge ?
Bien sûr. D’où ce livre. Il s’adresse tout particulièrement à eux. Si l’on accepte de faire des efforts, d’apprendre à s’ouvrir à soi et à la rencontre, et d’être faits l’un par l’autre et non, l’un pour l’autre, tout est possible. Il n’est pas question de créer l’autre selon ses désirs mais de se laisser transformer par une histoire commune. Pour conclure, je reprendrais cette phrase de Jacques Chardonne : « il y a un secret pour vivre heureux avec la personne que l’on aime : ne pas vouloir la modifier ». C’est dans la prise de conscience de ce « mouvement collectif à deux » que nous pouvons alors vivre, la « vraie vie de la relation amoureuse »  comme dans un conte de fées.

Retrouvez l'intégralité de cet entretien en cliquant sur:
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Culture/Livres/Couple-Mais-ou-sont-passes-le-prince-et-la-princesse

Belle et joyeuse route





dimanche 25 mai 2014

Demain sera l’âge de la femme ! Bonne fête à toutes:-)))

Lors de sa visite en France en août 2008, le Dalaï Lama s’est adressé à plusieurs reprises, de manière ciblée et précise, aux femmes venues l’écouter, et indirectement aux hommes qui les accompagnaient. Jamais auparavant, depuis 1959, date du début de son exil en Inde, Tenzin Gyatso ne s’était adressé si directement aux femmes. Il leur a délivré ce message, qu’il juge capital : « L’âge à venir sera celui de la femme ! Le monde a besoin pour survivre des valeurs qu’elle incarne. »
Ce type de déclaration en forme de slogan peut surprendre, de la part d’un chef religieux essentiellement entouré d’hommes. Mais ce serait ignorer la dimension humaine et singulière de ce moine profondément libre intérieurement, totalement engagé pour la paix dans le monde et déterminé à tout faire pour qu’elle progresse. C’est ce qu’il fait en parlant ainsi aux femmes.
Il suffit pour s’en convaincre de l’écouter encore : « La violence est démodée. Laissons les valeurs féminines s’épanouir dans nos sociétés afin de changer les mentalités. Les dirigeants politiques doivent donner des rôles plus importants aux femmes. C’est essentiel pour construire une paix durable et le futur de l’humanité. »
Loin d’être un doux rêveur comme certains préféreraient le croire, ne faisant appel ni aux clichés ni à la facilité malgré les apparences, le Prix Nobel de la Paix affirme ici avec force son point de vue : que les femmes sont selon lui les garantes de la pérennité de l’humanité et qu’il est urgent de propager les valeurs qu’elles incarnent naturellement : la compassion, la générosité, la tendresse. Avant qu’il ne soit trop tard et que la violence et les guerres de tous ordres, y compris économiques et environnementales, ne conduisent à des catastrophes irréversibles.
Ce constat, Tenzin Gyatso le pose après avoir inlassablement sillonné le globe pendant plus de vingt ans pour participer à établir la paix au plan international avec les grands de ce monde, politiques, religieux, économistes, philosophes. Mais sera-t-il, un jour, écouté, lui qui, selon le classement annuel publié par le magazine Time début mai 2008, se situe dans le « top ten » des personnalités internationales les plus influentes ? Pour qu’il le soit, il faudrait qu’un vrai dialogue et une réelle parité entre les hommes et les femmes soient établis, et que nos vieilles mentalités et habitudes changent en profondeur.

« Tout est déjà écrit dans le grand livre des humains, disent les indiens Apaches, mais nous sommes libres d’écrire les détails de cet ouvrage avec courage  et en respectant nos frères les humains, les plantes et les animaux de la nature ».
C’est de la France, terre d’accueil privilégiée du bouddhisme dans le monde depuis les années soixante, que le Dalaï lama a choisi de délivrer son message aux femmes en ce mois d’août 2008. J’étais là. Femme bouddhiste française, j’ai entendu les propos du chef religieux et spirituel des Tibétains et je me suis sentie particulièrement concernée. Peut-être, dans quelques décennies, en nous retournant sur le passé, qualifierons-nous ce jour d’historique. Car si cette exhortation de « Kundun », « La Présence », prenait effet, notre futur serait différent. Il ne tient qu’à nous de relever ce défi pour transformer le monde, modestement, chacun à notre échelle. Un défi et une responsabilité.

Extrait de sages paroles du Dalai Lama aux femmes du monde

Belle route
Soyez heureux et généreux

samedi 10 mai 2014

L’amour est une nourriture à part entière. Aimer pour être heureux et rendre heureux: l'exemple des mères et du Dalai Lama

Bonjour,
Mille excuses d'avoir délaissé un temps ce blog pour travailler sur mon prochain livre,"Méditer avec les Grands maîtres, conseils pour débutants"
C’est bientôt la Fête des Mères et bien que cette coutume soit devenue si commerciale, elle est  cependant l'occasion de rappeler l'importance de la relation d'amour entre la mère et l'enfant. 
Les scientifiques ont  montrés que les semaines qui suivent la naissance sont cruciales pour le développement harmonieux du cerveau de l’enfant. Et, que ce sont le contact physique et la tendresse de la mère qui favorisent cette évolution. Ce qui prouve que nous avons besoin physiquement d’affection pour grandir et nous développer convenablement.

Et, comme le dit le Dalai Lama:
"Un enfant ne peut pas survivre sans les soins et l’amour des autres.
L’amour est une nourriture à part entière.
Il est difficile de s’aimer et d’aimer les autres et d’avoir confiance dans la vie, dans les autres et en soi quand on a manqué d’affection.
La compassion qu’éprouve la mère pour son petit la conduit à l’aimer, sans condition, sans attente et avec une grande lucidité, du moins dans des conditions habituelles. Elle est responsable de son enfant. Elle fait tout  ce qui est en son pouvoir, pour assurer son bien être et son bonheur. C’est son principal souci car, elle sait que son enfant ne peut survivre sans son attention et son affection et qu’elles sont nécessaires et indispensables pour apaiser ses peurs et qu’il grandisse en confiance. C’est pourquoi, il est très triste de voir qu’actuellement de plus en plus d’enfants vivent dans des foyers malheureux. La plupart ne reçoivent pas d’affection et ne peuvent avoir confiance ni dans la vie, ni dans les autres et ni en eux-mêmes. Il est difficile de s’aimer et d’aimer les autres dans ces conditions.
L’amour et la compassion permettent la survie de l’enfant et assurent sa croissance. Par ces aspects, ils sont fondamentalement liés à notre biologie. La plupart d’entre nous en ont fait l’expérience et peuvent s’en inspirer pour développer un sentiment d’amour, de compassion, de bonté et de tendresse envers leurs proches. Il sera ensuite plus facile d’inclure d’autres personnes que nous ne connaissons dans ce processus. Et, d’élargir ainsi de suite notre rayon d’action jusqu’à ce qu’il s’étende à un grand nombre d’individus. Ainsi, nous parvenons à porter, petit à petit, de plus en plus souvent, une même attention joyeuse à tous. C’est ce que nous apprend l’amour de la mère pour son petit.
L’amour, la compréhension, l'indulgence et le respect de l’autre sont les fondements d’une éthique familiale et sociale universelle. L’attachement peut aussi en faire partie. Les membres d’une famille sont liés entre eux par de l’attachement. C’est une émotion nécessaire pour le petit enfant. Elle l’aide à survivre. Elle génère parfois en lui de la colère ou de la jalousie mais ce n’est pas grave. Plus tard, grâce à l’éducation que les adultes lui donneront, il apprendra à cultiver des valeurs telles que la compassion et l’altruisme. Et, à transformer ses émotions négatives en émotions positives." 

Ces paroles de sagesse nous incitent à réfléchir aux liens que nous créons avec nos enfants et plus largement nos proches.
Si vous voulez poursuivre cette lecture, elles sont extraites du livre que j'ai publié sur ce thème: " Paroles du Dalai Lama aux femmes du monde". En poche. 

Belle route
Soyez heureux et faites en profiter les autres



jeudi 10 avril 2014

Hector veut changer de vie de François Lelord : La crise du milieu de vie : ô secours, je suis mortel !


Une vie, un métier, ne suffisait pas à François Lelord pour combler sa soif de connaissance et pour comprendre qui il est et, par un phénomène en miroir, qui est l’Autre. Selon les circonstances, écrivain, voyageur, médecin, psychiatre, chercheur, il décrypte le monde et les êtres en essayant de découvrir, derrière chaque rencontre, le sens de l’existence. Une quête exprimée avec pudeur et délicatesse dans chacun de ses livres. L’un des plus connus, « le voyage d’Hector ou la recherche du bonheur », paru en 2002 et vendu à plus d’un million d’exemplaires dans le monde, a montré son talent à se relier au cœur des Hommes. Dans ce conte poétique moderne, Hector, jeune psychiatre, voyage de pays en pays pour découvrir, pourquoi les êtres humains ne sont pas heureux. Cette expédition intérieure lui fait prendre conscience que le bonheur ne se possède pas, ne s’achète pas ; qu’il résulte d’une aptitude de l’esprit, accessible à chacun, la où il se trouve, dans certaines conditions. Mais, ce qui était vrai hier, l’est-il encore 12 ans après pour Hector? Il a vieilli et la crainte d’être passés, en partie, à côté de sa vie, pointe son nez…. D’où ce dernier ouvrage : «  Hector veut changer de vie » publié chez Odile Jacob, dans lequel l’auteur se questionne sur cette fameuse « crise du milieu de vie » et sur ce qui permet de continuer à avancer sereinement, ou, pas, quand on prend soudain conscience, et avec force, que nous sommes mortels et que le temps nous est compté !  
..........

Au centre de votre dernier livre : la crise du milieu de vie…. A quoi correspond-elle ?
La crise de milieu de vie se situe en moyenne entre 40 et 50 ans et touche 8 à 10% de la population. D’après la plupart des études, elle concerne davantage les hommes que les femmes qui, pour la plupart, réévaluent naturellement, en permanence, leur existence.
Elliot Jacques, un psychanalyste canadien, a défini en 1965 cette crise, comme étant le moment où l’on commence à prendre conscience que nous sommes mortels et qu’il n’existe plus d’infini des possibles. Si ce que l’on a réalisé jusqu’alors sur un plan personnel et/ou professionnel, ne correspond pas à nos rêves de jeunesse, à nos désirs intimes, que l’on s’ennuie ferme dans notre quotidien, voire que l’on est un peu déprimé, il peut y avoir crise. Certaines personnes remettent alors tout en question, leur famille, leur travail, leurs valeurs, pour répondre, sans attendre, à leurs besoins du moment et être heureuses avant « qu’il ne soit trop tard ». C’est alors très souvent radical, douloureux et perturbant pour elles et pour leurs proches. D’autres procèdent à des modifications et réajustements mineurs qui leur permettent de continuer leur travail, leur couple, leur vie de famille, sans générer de trop grands bouleversements. D’autres encore, ont une liaison, puis, tout rentre dans l’ordre. Il n’y a ni à condamner, ni à juger, mais à comprendre et à accompagner.

Quelle attitude adopter pour sortir sans trop de casse de cette crise « existentielle » ? Faut-il consulter un psychiatre ? Un thérapeute ?
Lorsqu’il y a crise, il est fondamental de commencer par l’accepter, sans culpabiliser, sans s’alarmer. Puis, de s’efforcer de ne pas rejeter en bloc son passé, de ne pas en faire une lecture négative, de ne pas oublier les bons moments et les souvenirs heureux qui ont précédés ce passage. Enfin, il convient de relativiser sur les possibilités que nous avions, ou pas, dans notre vie « d’avant ». En général, cette vie a été conforme aux dispositions intellectuelles, affectives, matérielles, qui nous caractérisaient et aux connaissances que nous avions alors du monde. Penser que nous aurions pu la mener autrement est souvent une erreur et conduit à défaire, occulter, détruire, ce que nous avons construit. Se remettre en question, ne signifie pas qu’il faille tout rejeter de soi, de son passé. Comme on le fait lors de certaines crises du milieu de vie dont l’état émotionnel, intense, empêche de prendre du recul. Quand c’est le cas, il est préférable de ne pas prendre de décisions hâtives, impulsives, mal préparées, radicales et irréversibles, de temporiser et, si c’est possible, de se faire aider. Par exemple en se faisant accompagner par un thérapeute expérimenté, bienveillant, en qui on a confiance. Cette démarche permet notamment d’apprendre à mieux se connaître, à évaluer précisément la situation et les possibilités qui s’offrent vraiment à nous; à accompagner la crise au sein du couple, de la famille, le divorce. Bref à être dans le concret.
On peut faire des rêves un peu fous si on les prépare de manière raisonnable. Changer sa vie, par petites touches, en travaillant sur soi, en modifiant certaines choses dans le travail et dans ses activités familiales, peut suffire à apaiser les émotions, à passer le cap.  

Quel est le message principal d’Hector dans ce livre?
Dans ce dernier livre, les patients d’Hector, et Hector lui-même, incarnent quelques-unes des facettes que peut prendre cette crise du milieu de vie, selon les histoires et les personnalités de chacun. Leurs questionnements, leur manière de la résoudre la crise, montrent que ce type de crise n’est ni une maladie, ni un signe de faiblesse, ni un pêché, et qu’il est somme toute assez banal d’éprouver un sentiment d’insatisfaction, de déception, de frustration, de colère, par moment, vis-à-vis de son existence. Pour y faire, chaque personnage va devoir rester à l’écoute de ce qu’il ressent, éprouve, trouver sa propre voie vers le bonheur, et opter aussi souvent que possible pour des choix raisonnables.
Evoluer dans une partie de ses désirs et aspirations est inévitable au cours d’une vie. Nous pouvons tous être concernés par ce type de crise, par la valse des émotions qu’elle génère. Nous sommes rarement prêts à  vivre ces transformations intérieures, y compris un thérapeute comme Hector. Mais, quand nous en sortons, quand nous avons terminé de la traverser, nous nous rendons parfois compte que cela peut-être une formidable aventure à mener à deux ou en famille, et que les possibilités sont infinies. Le message principal d’Hector est donc d’inviter le lecteur, avec humour et tendresse, à dédramatiser, à relativiser, à être tolérant lorsque ce type de crise survient. Quelle le concerne ou qu’elle touche l’un de ses proches.


 RETROUVEZ l'intégralité de cette rencontre avec François Lelord:  www.lyoncapitale.fr/.../Crise-de-la-quarantaine-au-secours-je-suis-mortel

 Belle route
soyez heureux et faites en profiter les autres

samedi 5 avril 2014

Psycoach un nouveau magazine et une itw sur mon dernier livre: La Sérénité


Bonjour à tous,

Psycoach, un nouveau magazine pour accompagner votre quotidien. Vous y trouverez:
plein de conseils utiles,
une présentation ludique,
des enquêtes sérieuses menées par les journalistes de la rédaction,
une grande interview sur l'un de mes derniers livres: La sérénité: 108 conseils et exercices ( Editions du Chêne)....
...

Ce sont quelques unes des raisons pour lesquelles je vous le conseille

Belle route à toous
Soyez heureux et faites en profiter les autres

 le lien :  https://www.facebook.com/psycoachmag


lundi 17 mars 2014

Rencontre avec Christophe André: Etre heureux : un choix !


Psychiatre depuis 1992, à l’Hôpital Sainte Anne, à Paris, Christophe André a révolutionné l’approche thérapeutique des patients blessés par la vie et leur enfance. On lui doit par exemple d’avoir introduit, avec succès, au sein du Service hospitalo-universitaire de Santé mentale et de Thérapeutique où il travaille, une méthode venue des Etats-Unis, la MBCT, basée sur la pratique de la méditation de la Pleine Conscience, qui permet de prévenir certains troubles anxieux et dépressifs et, rechutes dépressives. Une initiative décriée à l’époque par une grande partie de ses pairs dont beaucoup, n’hésitent plus désormais à le suivre sur les nouveaux chemins de la connaissance de soi qu’il propose. Devenu en une dizaine d’années, l’un des chefs de file des Thérapies comportementales et cognitives en France, ses livres, toujours des best-sellers, prouvent, s’il en était encore besoin, que ses lecteurs se sentent profondément compris par ce médecin à l’évidente empathie pour ceux qui souffrent ! Une démarche d’aide qu’il poursuit dans son dernier ouvrage : « Et n’oublie pas d’être heureux » publié aux éditions Odile Jacob*. Un livre dont la lecture savoureuse, réjouissante, amusante, émouvante aussi parfois, vous rendra, très certainement, heureux.

 

Votre dernier ouvrage s’intitule: « Et n’oublie pas d’être heureux »….. Comment peut-on oublier d’être heureux ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, on oublie, parfois, qu’il faut faire des efforts pour être heureux. On attend que le bonheur tombe du ciel, sans rien faire pour cela. Dans ce livre, je montre comment, transformer cette attitude, passive, et inviter, sciemment, le bonheur dans nos existences. En développant par exemple une plus grande attention à l’expérience du moment. En prenant conscience de la joie, de la satisfaction, que l’on ressent quand on partage un moment avec une personne aimée ou que l’on participe à un événement qui compte pour nous. En comprenant la chance que l’on a d’être en vie. En décidant de  mettre en place un certains nombres d’actions en vue de s’épanouir….

 « N’oublie pas » rappelle donc qu’être heureux est aussi un choix. Et, qu’il repose sur une prise de conscience qui amène à poser des actes. J’aurais pu prolonger le titre et préciser : « … de manière adaptée à tes vrais besoins ». Ce qui suppose de les connaître, de s’en occuper, de les comprendre, de les accompagner au mieux de nos possibilités, afin de ne pas laisser les circonstances et la société de consommation, décider pour nous, de ce que doit être notre bonheur.

  

C’est quoi « être heureux » ?

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Quelle place donner à l’autre dans cette conquête du bonheur ?

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Cette démarche s’accompagne. D’où ce livre et les exercices de psychologie positive que vous proposez. Comment définiriez-vous cette méthode en quelques mots?

Elle repose sur un triptyque. Elle est une conviction : vivre est une chance. Une science : des études cliniques, la biologie, les neurosciences, valident les exercices qu’elle propose. Une pratique : si on veut progresser, il faut faire.

Ici, l’important est ce que je fais, pas ce que je sais. Il s’agit d’entraîner, quotidiennement, son esprit à activer les réseaux cérébraux qui agissent en mobilisant les émotions positives. Votre vie n’en devient pas aseptisée de toute souffrance pour autant, mais vous apprenez à y faire face. Et, cela participe à vous rendre heureux.

Certains exercices pourront sembler presque trop simples à certaines personnes. Mais l’unique question à se poser ici, est: « est-ce que je les fais ? ». Quand on les pratique, on s’aperçoit que positiver conduit à de grandes et profondes remises en question de nos automatismes mentaux et de notre vision du monde. A une introspection qui demande d’accepter de se connecter à ce que l’on ressent pour favoriser un mouvement d’ouverture vers l’extérieur. Cela n’est pas toujours facile et suppose de faire beaucoup d’efforts, un certain courage et de la constance. Ce n’est ni simple, ni simpliste.

 

On va prendre trois exercices….

Commençons par celui qui concerne le sourire. Il m’a fallu du temps pour le faire vraiment et songer à sourire dans l’adversité avant de songer à pleurer. Mais, il m’a beaucoup aidé. Des études scientifiques montrent que sourire le plus souvent possible, dans les moments de joie mais aussi quand on est triste, améliore le bien être et la santé. Cela ne signifie pas que nous devions positiver ou sourire béatement tout le temps mais aussi souvent que possible. Sourire donne une grande force intérieure.

Le second se fait avant de s’endormir. Il s’agit de penser à trois bons moments qu’on a vécu dans la journée. Même quand elle a été dure et que l’on sait que demain sera difficile. C’est un acte d’hygiène qui développe notre capacité à extraire de nous, jour après jour, ce qui va bien, et qui nous apprend à inverser notre tendance naturelle qui est de ruminer les problèmes, quand on se couche. Je fais ce travail de rééquilibrage chaque soir. Cela me rend plus serein.

Le troisième est centré sur l’altruisme. Quand on est triste, donner un coup de main à quelqu’un, faire une bonne action, nous sort de notre enfermement. Cela fait un bien fou. Cet exercice est à faire aussi souvent que possible. Y compris quad tout va bien.

 

Dans vos livres, vous parlez sans tabou de vos angoisses et états d’âme…. Est-ce que cette proximité avec ceux qui éprouvent de semblables tourments, explique, en partie votre succès ?

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Votre dernier chapitre se nomme : à l’heure de ma mort ! Dans ce chapitre, vous dites également avoir été très malade il y a peu…. Est-ce que penser à la maladie et à la mort aide à mettre nos existences en perspectives et à aller à l’essentiel ?

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RETROUVEZ l'intégralité de cette rencontre avec Christophe André en cliquant sur le lien :


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lundi 10 mars 2014

Roger-Pol DROIT : un être humain, pourquoi faire ?

Depuis ses premiers articles, livres, conférences, Roger-Pol Droit ne cesse d’interroger l’humain, sa singularité, ses motivations, les rouages qui le conduisent à mener des actions engagées, courageuses, dignes ou, au contraire, à violer les droits des autres hommes... Un questionnement qui pousse le journaliste-écrivain-philosophe à se frotter sans concession à  ce qu’il est, afin de ne pas risquer d’enfermer sa pensée dans des concepts qui pourraient emprisonner sa soif de comprendre et son désir de liberté intérieure. Un cheminement qui l’a conduit également à s’immerger dans d’autres cultures et traditions afin, là encore, de cerner le mystère de l’humain. Cette énigme, il essaie de la démêler, à  nouveau, dans son dernier livre, « Si je n’avais plus qu’une heure à vivre », publié chez Odile Jacob. Un ouvrage au propos épuré,  qui nous aide à nous confronter sans tricher à ce qui fait sens, ou pas, dans notre existence ; à mettre les choses en perspective, et à répondre, en filigrane, et sans attendre, à cette question qui nous taraude tous : à quoi sert une vie humaine ? 

- A quoi sert fondamentalement ce type d’exercice ? A découvrir qui on est vraiment ? Cela peut sembler bien dérisoire, voire un peu puéril de s’y adonner tant que la mort n’est pas là, de manière certaine…
 Non, ce n’est ni dérisoire ni puéril, car il n’est évidemment pas question d’attendre notre dernière heure pour réfléchir au fait que nous sommes mortels, et encore moins pour en tirer les conséquences ! Si j’imagine ce dispositif, c’est donc comme une expérience de pensée qui nous permet de nous confronter à l’essentiel, à ce qui compte le plus dans la vie, pour chacun d’entre nous. C’est donc un livre sur la vie, et non sur la mort. Je crois en effet que pour découvrir ce qui est essentiel, il faut nécessairement se confronter à l’idée de la mort. Sans cette prise de conscience de notre finitude, nous ne pourrions pas être véritablement humains.
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- C’est quoi une vie d’homme réussie ? Ce n’est pas forcément une vie « aseptisée », sans erreurs….
Il me semble que c’est une vie qui assume de ne pas tout savoir, ni tout maîtriser. Qui accepte aussi de voir le monde comme le jeu sans fin de forces opposées (amour et haine, bonheur et malheur, paix et guerre, silence et bruits, jour et nuit etc.). Notre erreur la plus répandue, mais aussi la plus grave, à mes yeux, est de croire qu’il serait possible de n’être que dans l’amour, le bonheur, la paix etc. Nous devons nous y efforcer, mais je suis convaincu qu’un monde sans négatif est impossible. On peut diminuer la haine, le malheur, la guerre etc, et bien sûr on doit s’y efforcer. Mais on doit aussi savoir qu’il est illusoire de songer à les éradiquer totalement.

- Avez-vous des regrets ?
 Non, pas vraiment. Comment dire ? J’ai évidemment raté certaines choses, comme tout le monde, et réussi d’autres. Mais le regret est une catégorie dont je n’ai pas l’usage. Il me semble que ça empêche d’avancer, et il n’y a que la marche en avant qui m’intéresse réellement.

- Vous n’êtes pas croyant. Avez-vous peur de la mort ?
Il me semble que tout être humain a peur de la mort. Ce peut être plus ou moins intensément, et cette peur peut prendre des formes très diverses, mais personne n’en est totalement exempt. Quant à mon incroyance, elle est relative, dans la mesure où je sais qu’il ne s’agit pas d’un savoir, mais justement d’une croyance : je crois qu’il n’existe pas de Dieu créateur, d’immortalité de l’âme, de vie après la mort... mais j’ai pleinement conscience que ce ne sont que des croyances, pas des connaissances ni des certitudes. Du coup, je ne peux pas exclure d’être surpris ! Mais, de toute façon, je sais également combien cette peut du néant est un fantasme : personne ne se lamente du néant qui précède sa naissance. Celui qui suit notre décès n’est pas plus terrible.


- Un mot sur les débats actuels : euthanasie, suicide assisté…. Qu’en pensez-vous en tant que philosophe ? Et, pour vous-mêmes si vous étiez confronté à un choix de cet ordre ?
Je dois distinguer nettement vos deux questions. J’ai été durant six ans membre du Comité Consultatif National d’Ethique, et il me semble qu’il faut à la fois donner droit au choix de chacun de choisir sa fin de vie et en même temps être extrêmement prudent, afin de ne pas inscrire dans la loi des dispositions qui pourraient donner lieu à des dérives dangereuses, des pratiques d’élimination. C’est un problème extrêmement complexe, car il fait entrer en jeu quantité de facteurs et de sensibilités diverses, et chaque situation concrète est en fait un cas particulier, ce qui rend très délicat de légiférer. En revanche, si je me pose la question pour moi-même, j’ai le sentiment que je souhaiterais mettre fin à mes jours, ou qu’on le fasse pour moi à ma demande, si disparaissaient les possibilités d’action qui à mes yeux donnent sens à la vie. Mais, pour être honnête, je n’en sais rien. Car ce que je pense aujourd’hui, en bonne santé et pas encore vraiment vieux, n’est pas nécessairement ce que je voudrais dans une situation toute différente.


www.rpdroit.com

RETROUVEZ l'intégralité de ma rencontre avec Roger-Pol Droit sur: http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Culture/Livres/Roger-Pol-Droit-un-etre-humain-pour-quoi-faire

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dimanche 23 février 2014

Cultiver l’amitié et la relation à l'autre: l’art de se faire du bien !

Lors de l’un de ses cours à Stanford, le responsable du département de Psychiatrie, a abordé les relations entre le corps et l’esprit, le stress et la maladie, en mettant en avant  les différences existantes entre les deux sexes.
Une approche inattendue pour son oratoire.
Une approche, non sexiste mais pouvant-être cependant pour certains, dérangeante, puisque elle met en exergue la qualité de la capacité relationnelle qui peut parfois, exister, entre les femmes de manière à inciter les hommes à transformer leurs comportements entre eux. Le but : améliorer notre santé physique et psychique.
Que dit ce professeur ?
1/ Que l’une des meilleures choses qu’un homme puisse faire pour sa santé est de vivre avec une épouse ou une compagne alors qu’une femme, doit, quant à elle, entretenir ses relations avec ses amies.
2/ Que les relations qu’ont les femmes : leur écoute, leur compréhension, le soutien qu’elles manifestent entre elles, les aident à mieux gérer les différents stress et difficultés de la vie. Elles se confient, parlent de leurs sentiments, de ce qu’elles ressentent….. et, ces moments entre filles, ces manières de partager ce qu’elles éprouvent, favorisent la production de sérotonine – un neurotransmetteur favorisant la sensation de bien-être. Passer du temps entre amies, est donc tout aussi important pour sa santé que de faire du jogging ou de la gym.
3/ Que les hommes ne connaissent pas ce type de relation ! Le plus souvent, leurs rapports amicaux tournent autour de leurs activités. Ils évoquent rarement ce qu’ils ressentent ! Alors que c’est fondamental pour rester en bonne santé  physique et psychique !

Quelle leçon tirer de cette histoire qui circule sur le net en ce moment pour les filles et les garçons?
1/ Qu’il importe, quel que soit notre sexe, de cultiver les relations amicales en étant soi-même ! Se confier c’est ouvrir son cœur ! C’est être vrai ! Un privilège rare à notre époque ! Attention, à qui vous vous racontez cependant !
2/ Qu’être authentique, sincère, aide à se faire du bien, à rester en forme !
3/ Que développer de véritables relations avec l’autre, c’est comprendre le sens de nos vies ! Seuls, nous ne sommes rien! Nous n’existons qu’en relations, qu’en interdépendance avec les autres ! L’autre est notre miroir. Il nous montre qui nous sommes (par ses réactions conscientes et inconscientes). Il nous aide à nous construire, à nous enraciner dans le moment, en faisant que notre présence soit vivante  puisqu’en lien avec un autre !

Aussi, quand vous partagez avec autrui, quel qu’il soit, félicitez-vous de faire quelque chose de positif pour votre santé physique et psychique ; et pour le reste de l’humanité.
Et, soyez heureux, d’en finir avec l’ego, qui vous fait croire que vous êtes seuls, séparés des autres.
Etre heureux, c’est prendre conscience que tout est lien, interdépendant et que nous sommes l’un des liens qui tissent le filet du monde

Belle route ! Soyez heureux et faites en profiter les autres