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Spécialiste en développement personnel, coach en entreprise, coach individuel, sophrologue, Catherine Barry est spécialisée dans la connaissance de soi et de ses émotions à partir des méthodes issues notamment de l’Asie, de la psychologie bouddhiste,et de la médecine traditionnelle chinoise; et dans la gestion des conflits intérieurs à partir de ces méthodes. Egalement, Journaliste à France télévisions, elle est l'une des spécialiste en France du bouddhisme dans les médias. Elle est en effet la première au monde, à avoir présenté une émission hebdomadaire à la télévision, « Voix bouddhistes » de 1997 à 2007 sur France 2. De plus, auteur de livres sur le bouddhisme, le Dalai Lama, le Tibet, le développement personnel, la spiritualité, les religions d'Asie, et la médecine chinoise, elle est depuis une 20 aine d'années maintenant un pont entre l'Occident et l'Orient, essayant toujours de faire dialoguer ces traditions. ( Voir publications en pied de page; Pour toute remarque, question ou consultation sur RV vous pouvez la contacter à : catherinetashidelek108@gmail.com)

lundi 17 mars 2014

Rencontre avec Christophe André: Etre heureux : un choix !


Psychiatre depuis 1992, à l’Hôpital Sainte Anne, à Paris, Christophe André a révolutionné l’approche thérapeutique des patients blessés par la vie et leur enfance. On lui doit par exemple d’avoir introduit, avec succès, au sein du Service hospitalo-universitaire de Santé mentale et de Thérapeutique où il travaille, une méthode venue des Etats-Unis, la MBCT, basée sur la pratique de la méditation de la Pleine Conscience, qui permet de prévenir certains troubles anxieux et dépressifs et, rechutes dépressives. Une initiative décriée à l’époque par une grande partie de ses pairs dont beaucoup, n’hésitent plus désormais à le suivre sur les nouveaux chemins de la connaissance de soi qu’il propose. Devenu en une dizaine d’années, l’un des chefs de file des Thérapies comportementales et cognitives en France, ses livres, toujours des best-sellers, prouvent, s’il en était encore besoin, que ses lecteurs se sentent profondément compris par ce médecin à l’évidente empathie pour ceux qui souffrent ! Une démarche d’aide qu’il poursuit dans son dernier ouvrage : « Et n’oublie pas d’être heureux » publié aux éditions Odile Jacob*. Un livre dont la lecture savoureuse, réjouissante, amusante, émouvante aussi parfois, vous rendra, très certainement, heureux.

 

Votre dernier ouvrage s’intitule: « Et n’oublie pas d’être heureux »….. Comment peut-on oublier d’être heureux ?

Aussi étonnant que cela puisse paraître, on oublie, parfois, qu’il faut faire des efforts pour être heureux. On attend que le bonheur tombe du ciel, sans rien faire pour cela. Dans ce livre, je montre comment, transformer cette attitude, passive, et inviter, sciemment, le bonheur dans nos existences. En développant par exemple une plus grande attention à l’expérience du moment. En prenant conscience de la joie, de la satisfaction, que l’on ressent quand on partage un moment avec une personne aimée ou que l’on participe à un événement qui compte pour nous. En comprenant la chance que l’on a d’être en vie. En décidant de  mettre en place un certains nombres d’actions en vue de s’épanouir….

 « N’oublie pas » rappelle donc qu’être heureux est aussi un choix. Et, qu’il repose sur une prise de conscience qui amène à poser des actes. J’aurais pu prolonger le titre et préciser : « … de manière adaptée à tes vrais besoins ». Ce qui suppose de les connaître, de s’en occuper, de les comprendre, de les accompagner au mieux de nos possibilités, afin de ne pas laisser les circonstances et la société de consommation, décider pour nous, de ce que doit être notre bonheur.

  

C’est quoi « être heureux » ?

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Quelle place donner à l’autre dans cette conquête du bonheur ?

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Cette démarche s’accompagne. D’où ce livre et les exercices de psychologie positive que vous proposez. Comment définiriez-vous cette méthode en quelques mots?

Elle repose sur un triptyque. Elle est une conviction : vivre est une chance. Une science : des études cliniques, la biologie, les neurosciences, valident les exercices qu’elle propose. Une pratique : si on veut progresser, il faut faire.

Ici, l’important est ce que je fais, pas ce que je sais. Il s’agit d’entraîner, quotidiennement, son esprit à activer les réseaux cérébraux qui agissent en mobilisant les émotions positives. Votre vie n’en devient pas aseptisée de toute souffrance pour autant, mais vous apprenez à y faire face. Et, cela participe à vous rendre heureux.

Certains exercices pourront sembler presque trop simples à certaines personnes. Mais l’unique question à se poser ici, est: « est-ce que je les fais ? ». Quand on les pratique, on s’aperçoit que positiver conduit à de grandes et profondes remises en question de nos automatismes mentaux et de notre vision du monde. A une introspection qui demande d’accepter de se connecter à ce que l’on ressent pour favoriser un mouvement d’ouverture vers l’extérieur. Cela n’est pas toujours facile et suppose de faire beaucoup d’efforts, un certain courage et de la constance. Ce n’est ni simple, ni simpliste.

 

On va prendre trois exercices….

Commençons par celui qui concerne le sourire. Il m’a fallu du temps pour le faire vraiment et songer à sourire dans l’adversité avant de songer à pleurer. Mais, il m’a beaucoup aidé. Des études scientifiques montrent que sourire le plus souvent possible, dans les moments de joie mais aussi quand on est triste, améliore le bien être et la santé. Cela ne signifie pas que nous devions positiver ou sourire béatement tout le temps mais aussi souvent que possible. Sourire donne une grande force intérieure.

Le second se fait avant de s’endormir. Il s’agit de penser à trois bons moments qu’on a vécu dans la journée. Même quand elle a été dure et que l’on sait que demain sera difficile. C’est un acte d’hygiène qui développe notre capacité à extraire de nous, jour après jour, ce qui va bien, et qui nous apprend à inverser notre tendance naturelle qui est de ruminer les problèmes, quand on se couche. Je fais ce travail de rééquilibrage chaque soir. Cela me rend plus serein.

Le troisième est centré sur l’altruisme. Quand on est triste, donner un coup de main à quelqu’un, faire une bonne action, nous sort de notre enfermement. Cela fait un bien fou. Cet exercice est à faire aussi souvent que possible. Y compris quad tout va bien.

 

Dans vos livres, vous parlez sans tabou de vos angoisses et états d’âme…. Est-ce que cette proximité avec ceux qui éprouvent de semblables tourments, explique, en partie votre succès ?

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Votre dernier chapitre se nomme : à l’heure de ma mort ! Dans ce chapitre, vous dites également avoir été très malade il y a peu…. Est-ce que penser à la maladie et à la mort aide à mettre nos existences en perspectives et à aller à l’essentiel ?

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RETROUVEZ l'intégralité de cette rencontre avec Christophe André en cliquant sur le lien :


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lundi 10 mars 2014

Roger-Pol DROIT : un être humain, pourquoi faire ?

Depuis ses premiers articles, livres, conférences, Roger-Pol Droit ne cesse d’interroger l’humain, sa singularité, ses motivations, les rouages qui le conduisent à mener des actions engagées, courageuses, dignes ou, au contraire, à violer les droits des autres hommes... Un questionnement qui pousse le journaliste-écrivain-philosophe à se frotter sans concession à  ce qu’il est, afin de ne pas risquer d’enfermer sa pensée dans des concepts qui pourraient emprisonner sa soif de comprendre et son désir de liberté intérieure. Un cheminement qui l’a conduit également à s’immerger dans d’autres cultures et traditions afin, là encore, de cerner le mystère de l’humain. Cette énigme, il essaie de la démêler, à  nouveau, dans son dernier livre, « Si je n’avais plus qu’une heure à vivre », publié chez Odile Jacob. Un ouvrage au propos épuré,  qui nous aide à nous confronter sans tricher à ce qui fait sens, ou pas, dans notre existence ; à mettre les choses en perspective, et à répondre, en filigrane, et sans attendre, à cette question qui nous taraude tous : à quoi sert une vie humaine ? 

- A quoi sert fondamentalement ce type d’exercice ? A découvrir qui on est vraiment ? Cela peut sembler bien dérisoire, voire un peu puéril de s’y adonner tant que la mort n’est pas là, de manière certaine…
 Non, ce n’est ni dérisoire ni puéril, car il n’est évidemment pas question d’attendre notre dernière heure pour réfléchir au fait que nous sommes mortels, et encore moins pour en tirer les conséquences ! Si j’imagine ce dispositif, c’est donc comme une expérience de pensée qui nous permet de nous confronter à l’essentiel, à ce qui compte le plus dans la vie, pour chacun d’entre nous. C’est donc un livre sur la vie, et non sur la mort. Je crois en effet que pour découvrir ce qui est essentiel, il faut nécessairement se confronter à l’idée de la mort. Sans cette prise de conscience de notre finitude, nous ne pourrions pas être véritablement humains.
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- C’est quoi une vie d’homme réussie ? Ce n’est pas forcément une vie « aseptisée », sans erreurs….
Il me semble que c’est une vie qui assume de ne pas tout savoir, ni tout maîtriser. Qui accepte aussi de voir le monde comme le jeu sans fin de forces opposées (amour et haine, bonheur et malheur, paix et guerre, silence et bruits, jour et nuit etc.). Notre erreur la plus répandue, mais aussi la plus grave, à mes yeux, est de croire qu’il serait possible de n’être que dans l’amour, le bonheur, la paix etc. Nous devons nous y efforcer, mais je suis convaincu qu’un monde sans négatif est impossible. On peut diminuer la haine, le malheur, la guerre etc, et bien sûr on doit s’y efforcer. Mais on doit aussi savoir qu’il est illusoire de songer à les éradiquer totalement.

- Avez-vous des regrets ?
 Non, pas vraiment. Comment dire ? J’ai évidemment raté certaines choses, comme tout le monde, et réussi d’autres. Mais le regret est une catégorie dont je n’ai pas l’usage. Il me semble que ça empêche d’avancer, et il n’y a que la marche en avant qui m’intéresse réellement.

- Vous n’êtes pas croyant. Avez-vous peur de la mort ?
Il me semble que tout être humain a peur de la mort. Ce peut être plus ou moins intensément, et cette peur peut prendre des formes très diverses, mais personne n’en est totalement exempt. Quant à mon incroyance, elle est relative, dans la mesure où je sais qu’il ne s’agit pas d’un savoir, mais justement d’une croyance : je crois qu’il n’existe pas de Dieu créateur, d’immortalité de l’âme, de vie après la mort... mais j’ai pleinement conscience que ce ne sont que des croyances, pas des connaissances ni des certitudes. Du coup, je ne peux pas exclure d’être surpris ! Mais, de toute façon, je sais également combien cette peut du néant est un fantasme : personne ne se lamente du néant qui précède sa naissance. Celui qui suit notre décès n’est pas plus terrible.


- Un mot sur les débats actuels : euthanasie, suicide assisté…. Qu’en pensez-vous en tant que philosophe ? Et, pour vous-mêmes si vous étiez confronté à un choix de cet ordre ?
Je dois distinguer nettement vos deux questions. J’ai été durant six ans membre du Comité Consultatif National d’Ethique, et il me semble qu’il faut à la fois donner droit au choix de chacun de choisir sa fin de vie et en même temps être extrêmement prudent, afin de ne pas inscrire dans la loi des dispositions qui pourraient donner lieu à des dérives dangereuses, des pratiques d’élimination. C’est un problème extrêmement complexe, car il fait entrer en jeu quantité de facteurs et de sensibilités diverses, et chaque situation concrète est en fait un cas particulier, ce qui rend très délicat de légiférer. En revanche, si je me pose la question pour moi-même, j’ai le sentiment que je souhaiterais mettre fin à mes jours, ou qu’on le fasse pour moi à ma demande, si disparaissaient les possibilités d’action qui à mes yeux donnent sens à la vie. Mais, pour être honnête, je n’en sais rien. Car ce que je pense aujourd’hui, en bonne santé et pas encore vraiment vieux, n’est pas nécessairement ce que je voudrais dans une situation toute différente.


www.rpdroit.com

RETROUVEZ l'intégralité de ma rencontre avec Roger-Pol Droit sur: http://www.lyoncapitale.fr/Journal/France-monde/Culture/Livres/Roger-Pol-Droit-un-etre-humain-pour-quoi-faire

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